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Passionné de culture, musique, cinéma, sport... Bref un peu à la vie en général. J'essaie de mettre en valeur le côté positif des petites choses de notre monde un peu trop cynique.

jeudi 21 février 2013

Trousse d'urgence pour l'urgence...

Je n'ai pas écrit depuis un petit bout... Veuillez m'excuser, chaque année, je suis victime d'une petite dépression post St-Valentin. Malheureusement, cette année ne fut pas différente des autres. 

Samedi dernier, je me relevais de ma semaine à pester contre mon célibat en entreprenant la journée à rendre service à ma petite maman dans la préparation de son tournoi de volleyball.

Ma tâche semblait pourtant simple, je devais sabler des morceaux de verre qui lui serviraient ensuite de trophées en forme d'inukshuk. Bien préparé, avec quelques podcasts dans mon Ipod, j'étais prêt à sabler quelques heures. 

Nop... La vie avait d'autres plans pour moi. Au même moment où je riais à l'écoute de la chronique de Fred Savard à l'émission «La soirée est [encore] jeune», mon pouce décida de vérifier ce qui se produit lorsqu'on utilise une sableuse en marche pour se gratter. Réponse: on se gratte jusqu'à l'os. 

OUCH!

Un pouce sa saigne en t****narnak. 

Pas le choix; direction urgence de l'hôpital de St-Jean-sur-Richelieu. Ça prend des points. 

J'appréhendais tellement le temps que je perdrais à poireauter assis parmi les autres patients. On s'entend pour dire qu'avec une telle coupure on n'est vraiment pas à l'article de la mort. 

Temps d'attente anticipé? 8 heures. 

Je décidai de prendre ce temps et d'en faire bon usage... tant qu'à attendre anyway. Si vous ne le saviez pas encore, je suis un grand optimiste. 

So, why the fuck not? De toute façon, je n'avais pas encore trouvé de sujet sur lequel écrire cette semaine.

Merci à mon TDAH.

Me voilà donc débarqué à l'hosto. Sans grande surprise, je réalise que nous sommes une tralée ayant RSVP à ce petit party improvisé. 

Première étape: la salle de triage. 

Je prends mon numéro... 22. Le cadran indique...17. Ce sera long. Un peu comme au restaurant  lorsqu'on a choisi notre repas depuis 10 minutes et que le serveur ne vient pas prendre notre commande. On se sent alors dans une zone grise, à l'extérieur du système... AAARGH!

Je me rappelle. OPTIMISME. 

DONG... 22.  Yay! C'est à mon tour d'aller voir l'infirmier.

- Ouin y'a du monde au party aujourd'hui.
- Assoyez-vous sur cette chaise. Qu'est-ce qui vous est arrivé?
- J'me suis gratté avec une sableuse.
- Pas fort... Ça va prendre des points.
- Pensez-vous qu'il y a pas mal d'attente?
- Pour des points, on a entre 8 et 12 heures et comme je dis toujours, je ne suis pas devin. Reprenez votre carte. Vous pouvez allez voir la responsable pour remplir vos papiers dans la salle d'attente.

Bon, c'était sympathique que j'me dis... Me voilà de retour dans le lounge des éclopés. 

Deuxième étape: la salle d'attente.

Après les formalités d'usages, je me dirige vers un siège libre, au même moment, je vois un papa arriver en catastrophe avec son bébé dans une poussette. Je pouvais lire la peur dans son visage. Je me suis tout de suite offert pour tenir la porte du bureau de la salle de triage. Je ne l'ai pas revu à la sortie et je sais qu'ils n'ont pas attendu. Le tri ça à vraiment son utilité.

Dans la salle, je me suis installé confortablement... mon pouce ne me faisait plus souffir et l'infirmier avait fait un super pansement. C'est donc sans inquiétude que j'ai utilisé les 4 heures suivantes à:
  1. Écouter la fin du podcast de «La soirée est [encore] jeune» et celui de «Médium/Large» de la veille.
  2. Regarder une demie heure de nouvelle sur le canal LCN du téléviseur de la salle d'urgence.
  3. Lire une centaine de pages du livre Sur la route de Jack Kerouac.
  4. Écrire quelques lignes qui ont surgi de mes pensées.
  5. Échanger avec une dame qui s'était fait mordre par un chien et un petit bonhomme qui jouait à la cachette avec sa maman (et possiblement tout le monde de la salle).
Ma question est la suivante: À quand un réseau WIFI dans les salles d'attente? J'ai la sincère conviction qu'en 2013, c'est un incontournable.

Puis tout à coup, la voix du haut-parleur annonce... Alexandre ... ... salle 6... Côté... ... salle 6.

J'ai salué mes "amis" en leur souhaitant bonne chance. Puis en me levant, j'ai fait semblant, pour ne pas le décevoir, de ne pas voir le petit garçon caché sous une civière qui me souriait. Il m'aura transmis son sourire tout en me dirigeant vers la salle.

Troisième étape: le docteur.

Dans la salle, il y a le mobilier habituel; une chaise au coin et le lit du patient. Sur les étagères est disposé le nécessaire pour les chirurgies locales et autres interventions. Néanmoins, on sent qu'on ne va pas trop s'éterniser.

L'infirmier arrive pour me parler (un autre) tout sourire, il a vraiment l'air affable. De façon concise et sans que je puisse avoir d'interrogation, il me pose les questions d'usages. Il quitte en me disant que le médecin arrivera sous peu.

Pas le temps de commencer une nouvelle chanson dans mon Ipod que le doc se présente. Une description s'impose ici. Même pas 30 ans, une barbe de deux jours, grand et il a plus des airs d'un joueur d'hockey que d'un joueur d'échec... Pour tout dire, il me faisait un peu chier celui-là. Pour en rajouter... il est gentil.

M'explique la procédure et quitte.

Au même moment où j'imagine que le petit maudit [lire docteur] doit avoir pas mal de succès dans les vrais lounges de l'avenue Mont-Royal... Une externe se présente.

- Bonjour Monsieur Turgeon-Côté, je vous poserai quelques questions.
- Allez-y je ne suis pas pressé [comprendre qu'elle était encore plus belle que l'autre].

Puis le docteur réapparait, en me tapant sur l'épaule, il me lance : "Tu dois être déçu que je revienne hein?"

Ils ont procédé très rapidement. Pendant un instant j'étais quasiment fier de participer à l'enseignement d'une future médecin. En dix minutes c'était terminé et j'obtenais mon congé.

Bien franchement, lorsque préparé je ne vois pas pourquoi faire tant de cas de l'attente à l'urgence. Si vraiment notre état est critique, nous n'attendrons pas.

Et en toute honnêteté, j'espère toujours devoir attendre, cela signifie dans 99%* des cas que rien n'est grave. Il ne suffit d'avoir qu'une «trousse d'urgence pour l'urgence» à portée de main.


 Trousse d'urgence pour l'urgence


*Statistique métaphorique et aucunement vérifiée


vendredi 8 février 2013

L'amour au temps des réseaux sociaux...

La St-Valentin arrive la semaine prochaine. Habituellement, je déteste cette période de l'année car, depuis voilà déjà un bon bout, je suis sans Valentine. Malheureusement, cette année n'est pas différente des autres.

Cependant, c'est à la lecture, pour le moins triste, d'un article paru dans L'Express que l'urgence d'écrire m'est apparue. On y parlait d'infidélité comme étant une banale partie de la vie en couple. Cela m'a déçu et j'ai eu envie d'élaborer sur le plaisir d'être amoureux. 

Détrompez-vous, je ne suis pas un fervent défenseur de cette fête devenue trop superficielle. À l'image de Noël et Halloween, je crois que la St-Valentin est surtout une journée servant à faire les choux gras de commerçants et restaurateurs qui n'ont que faire du partage d'amour, à moins que ce partage n'engendre un peu plus de dollars dans leur tiroir-caisse. Je m'arrête ici... Car je deviens cynique et c'est justement le contraire de mon intention.

Cette semaine, un de mes frères me faisait remarquer qu'avec l'avènement des réseaux sociaux, tels Facebook et Twitter, notre relation avec le coup de foudre est en quelque sorte biaisée. Quand on y pense, quelle est la première chose que nous faisons à la suite d'une rencontre avec quelqu'un chez qui ça ¨clique¨? Soit on le ou la «google» ou encore on l'ajoute sur Facebook. Non non... Ne me traitez pas de rabat-joie, on le fait tous, moi compris. 

Malheureusement, dans ces circonstances, on se voit témoin de la vie de cette personne bien avant que cette dernière ne nous y invite. Souvent, on ne s'en rend même pas compte. Il est vrai qu'à l'occasion ceci confirme notre intérêt pour l'autre... mais n'est-ce pas un peu comme piper les dés? Ne devrions nous pas laisser la vie suivre son cours? 

Pour ma part, j'aime penser que la vie est parsemée d'heureux hasards ça et là qui ne demandent que notre attention. Oui, je suis naïf.

Peut-être bien, mais je trouve qu'il n'y a pas de sentiments plus euphorisant que celui de tomber amoureux. C'est vraiment comme se lancer dans le vide, c'est aussi apeurant qu'enivrant. On est là, juché tout en haut d'un précipice, le sourire au visage et la foi dans les yeux, on ne peut voir ce qui nous attend en bas... On saute en criant «Geronimo» et en espérant... Soudain, on flotte sur un nuage... D'autres fois, on se ramasse en bas pis ça fait mal en crisse. Mais on se relève, car la beauté c'est qu'on se relève toujours.

À une époque où l'amour se consomme au même titre qu'un BigMac et dans une société où le «je veux tout et tout de suite» prévaut, il est important de se rappeler que la vie est une construction de petits moments joyeux qu'on saisit au passage. L'objectif est d'en vivre le plus possible. Entre vous et moi, ils sont à la portée de tous, il suffit d'être dans le moment et d'en profiter.



Baiser de l'hôtel de Ville - Robert Doisneau